Après une phase constructive où les questions sensibles n’avaient pas encore été abordées, les propositions ministérielles viennent subitement de prendre un tour alarmant alors que la question des rémunérations et de la retraite étaient enfin inscrites à l’ordre du jour. Où est passée l’ambition d’améliorer l’attractivité des carrières HU à ce moment-clé de leur histoire?
A part quelques mesures de bon sens qui auraient dû être réglées depuis bien longtemps, aucune amélioration salariale n’est proposée sur les grilles universitaires par le MESRI. Une telle insignifiance, un tel manque d'ambition laissent pantois.
Quant à lui, le MSS ne propose qu'un système très insuffisant de revalorisation dont l’inutile complexité ne vise qu’à laisser les HU en milieu de carrière sans amélioration aucune, procédé qui n’est pas sans rappeler celui qui a récemment conduit nos collègues PH à un mot d’ordre de grève.
La retraite? Rien du tout. Alors que le groupe de travail a été réuni notamment dans ce but, toute avancée est renvoyée à une éventuelle réforme générale des retraites dont plus personne ne débat pourtant désormais. L’augmentation du plafond de l’abondement, mesure utile pour pallier temporairement la carence actuelle de notre système de retraites, ne peut se concevoir que sur la base d’un rattrapage très significatif des émoluments … afin de pouvoir financer cet effort supplémentaire qui reposera principalement sur les HU.
C’est donc dans ce contexte que nous nous sommes vigoureusement élevés contre l’inanité de ce que l’on espérait pouvoir appeler des propositions. Rarement unanimité ne fut d’ailleurs telle que l’ensemble des parties prenantes ne se soit offusqué, désolé, indigné, désespéré de cette incompréhensible tournant.
Arrêtons de tergiverser: c’est une forte revalorisation de chaque échelon sur la base d’une grille H unique pour les MCU-PH et les PU-PH qu’il faut entreprendre, grille augmentée de trois échelons supplémentaires. Ainsi, l’ensemble des HU, quel que soit son corps, quelle que soit son ancienneté seront bénéficiaires de cette juste mesure. Une retraite pour toutes et tous, assise sur l’intégralité des revenus H et U, ne peut par ailleurs être raisonnablement reportée aux calendes grecques.
Plus que jamais, nous sommes mobilisés pour que des avancées significatives viennent mettre un terme à l’érosion désastreuse de l’attractivité des carrières HU. C’est l’ensemble des corps HU à travers leur représentation syndicale jusqu’à l’ensemble des conférences qui entendent ne pas en rester là et aboutir à des propositions dignes de l’enjeu.
Le post-Ségur a été diversement perçu (le mot est faible) par les professionnels de santé car certains thèmes n'ont pas été abordés ou de façon très insuffisante. Les HU le savent bien puisque les négociations spécifiques les concernant sont en cours et ne devraient aboutir qu'en avril.
Outre les mesures destinées à revaloriser les carrieres (IEPE, grilles salariales des PH), une demande forte du SHU et des représentants des PH portait sur l'attractivité de l’hôpital public et la remédicalisation de la gouvernance. Le SHU regrette la timidité des mesures envisagées à l'heure actuelle. Même le Pr. Olivier Claris (président de la CME des Hospices civils de Lyon), auteur en 2020 du rapport sur la gouvernance et la simplification hospitalière, s'en inquiète. Auditionné par la commission des affaires sociales du Sénat à propos de la proposition de loi portée par Mme Stéphanie Rist visant à améliorer le système de santé, il constate que ce texte n'aborde pas au fond la médicalisation de la gouvernance, objet des revendications pré-Ségur, hormis un rappel du "rôle fondamental" du service et du chef de service dans l'organisation hospitalière.
Les rôles respectifs des directeurs et présidents de CME restent á définir et nous demandons que ces derniers aient un rôle décisionnaire dans la nomination des chefs de service. Sans aller jusqu'au principe de l'avis conforme, nous pensons qu'ils devraient également donner leur visa aux documents financiers majeurs (plans d'investissement, plans de financement...) avant transmission à l'ARS, pour que le corps médical soit au minimum informé de la situation.
Le SHU et l'INPH dont nous sommes membre sont également attachés à la construction des groupements hospitaliers de territoire (GHT) avec une coopération entre usagers, ville, établissements de santé publics et privés, facultés de médecine et élus locaux.
Enfin, la réduction du nombre de lits ces dernières années pénalise toujours les établissements publics, particulièrement en période de crise, avec des déprogrammations favorisant à terme l'orientation des patients en dehors du secteur public.
La campagne 2020 de promotion des MCU-PH avait été bloquée, suscitant l'émoi de la communauté hospitalo-universitaire. Nous avons le plaisir de vous faire savoir qu'après action particulièrement soutenue de votre syndicat et de la conférence des doyens, le ministère vient de l'autoriser. Le nombre de possibilités de promotion est globalement similaire à celui de l'année précédente. Les collègues proposés par les CNU devraient donc être promus et reclassés comme prévu, avec effet rétroactif.
Le SHU se réjouit de l’ouverture, enfin, du groupe de travail« attractivité des carrières HU ».
Les hospitalo-universitaires (HU) exercent une mission unique de soin, d’enseignement et de recherche, indissociable. Les HU forment les médecins, pharmaciens et odontologistes qui exerceront dans le secteur public comme dans le secteur privé, et leur carrière doit demeurer attractive pour répondre aux besoins du pays. La carrière HU doit rester attractive en effet et ne jamais devenir une voie que l’on abandonnerait ou que l’on ne choisirait plus.
Le Ségur de la santé a été marqué par une déception considérable des HU qu’aucune mesure spécifique les concernant n’ait été prise. Le courrier que le ministre des solidarités et de la santé nous a adressé le 13 juillet 2020 porte une ambition qu’il faut maintenant concrétiser.
Nous sommes invités à réaménager les grilles de rémunération hospitalières. Nos propositions sont connues. Les conclusions dugroupe de travail devront être simples, lisibles et concerner la totalité de la carrière avec une attention particulière pour le début de carrière. La revalorisation globale doit être significative en revenus nets.
Nous sommes invités à porter des propositions sur la retraite. Il s’agit de corriger une iniquité dénoncée inlassablement et de longue date. C’est une retraite pleine et entière qu’il faut aux HU, et que sa mise en place n’entraîne pas de perte de revenus netshospitaliers, ce qui serait vécu comme sournois.
Le SHU ne saurait limiter son intérêt aux deux points essentiels des salaires et de la retraite. C’est sur l’intégralité de l’attractivité de la carrière HU que nous sommes également invités à contribuer à partir d’aujourd’hui et c’est bien sur l’intégralité de l’attractivité de la carrière HU que le SHU déploie depuis toujours son action.
Les HU sont porteurs de valeurs, pour eux-mêmes, pour l’ensemble du corps médical, pour la recherche et l’enseignement, pour l’ensemble des secteurs de santé. C’est toute l’attractivité de leur carrière qu’il faut dynamiser. La possibilité d’exercer à temps partiel pour une période donnée sans dissociation du H et du U, une plus grande fluidité du passage MCU-PH vers PU-PH, un meilleur soutien à la mobilité en début de carrière en sont quelques éléments.
Le SHU apportera sa contribution attentive, ambitieuse et constructive à ces débats.
Annoncée pour le printemps 2021, l'augmentation généralisée de la prime IESPE à 1010€ sera effective au 1er décembre 2020, suivant un arrêté publié ce jour au JO (article 7)
On nous signale que certains CHU ne versent pas l'indemnité d'exercice public exclusif (IESPE) aux MCU-PH stagiaires alors que d'autres le font.
Si vous êtes concerné-e, n'hésitez pas à faire remonter l'information à colette.perez@le-shu.fr.
L'IESPE doit pouvoir être perçue par tous sans distinction de site."
Après un Ségur de la santé marqué par la déception des hospitalo-universitaires qu'aucune mesure spécifique les concernant n'ait été prise dans ses conclusions, le syndicat des hospitalo-universitaires (le SHU) se réjouit de la mise en place très attendue du groupe de travail "attractivité des carrières HU" par le ministère des solidarités de la santé et celui de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
Le SHU veillera à ce que les graves problèmes d'attractivité des carrières HU qui mettent en danger les soins, l'enseignement et la recherche dans ce domaine trouvent des voies d'amélioration significative à travers une remise à niveau juste et ambitieuse des rémunérations en érosion constante depuis plus de 20 ans, une prise en compte de la totalité des revenus dans le calcul de la retraite et des mesures de modernisation et de justice concernant l'entrée dans la carrière et la mobilité.
Le SHU rappelle l'indissociabilité de la mission unique hospitalo-universitaire de soin, d'enseignement et de recherche. Le SHU est le premier syndicat représentatif entièrement hospitalo-universitaire; il est membre de l'INPH.
Le syndicat des hospitalo-universitaires (le SHU) salue la mise en oeuvre de l'élargissement et de l'augmentation (en deux étapes toutefois) de l'indemnité de service public exclusif (IESPE) publiée le 22 septembre au JO. Toutefois, entendus mais pas écoutés au Ségur de la santé, les hospitalo-universitaires (HU) déplorent qu'aucune mesure n'ait été actée pour l'attractivité de leurs carrières alors que l'ensemble des corps de santé a fait l'objet de mesures indiciaires diverses.
Distinctes des réunions de suivi du Ségur, des négociations HU sont annoncées depuis des semaines avec le ministère des solidarités de la santé (MSS) et le ministère de l'enseignement supérieur de la recherche et l'innovation (MESRI) mais rien n'est planifié alors que le mois de septembre touche déjà à sa fin.
À l'aube d'une nouvelle tension de la situation sanitaire qui va mobiliser toutes les forces hospitalo-universitaires pour les soins, l'enseignement et la recherche dans des conditions souvent intenables, un calendrier de négociations mettant fin à cette attitude dilatoire est plus qu'urgent.