Le syndicat des hospitalo-universitaires (le SHU) salue la nomination de M. Gabriel ATTAL comme Premier Ministre.
Celui-ci a annoncé comme priorité nationale le renforcement des services publics dont en particulier l'hôpital.
Le SHU souligne l'engagement du Premier Ministre envers l'école et rappelle que l'enseignement supérieur et la formation doivent être en continuité avec cet engagement. Les forces vives hospitalo-universitaires qui assurent l'essentiel de la formation, de la recherche et du soin dans les CHU et bien au-delà dans les territoires traversent une crise majeure d'attractivité.
Après des discussions portant l'espoir de réel progrès, les arbitrages récents sur l'obtention (enfin) d'une retraite hospitalière sont malheureusement très décevants pour l'ensemble des syndicats et ont semé la consternation parmi les hospitalo-universitaires.
Les attentes de mesures réelles sont énormes et se font d'autant plus attendre. Les solutions existent.
Le SHU attend l'ouverture rapide de négociations dans les 3 premiers mois pour un choc d'attractivité gage d'une relance de la formation de professionnels de santé, d'exercice public comme privé, et de la fin du recul de la recherche médicale française, que nous constatons année après année, et que nous considérerons jamais comme une fatalité.
Le SHU, membre de l'INPH, demande un rendez-vous dans les meilleurs délais avec M. le Premier Ministre, seul à même de donner l'impulsion nécessaire après des années de tergiversations.
Les hospitalo-universitaires sauront relever le défi de réformes ambitieuses au service des patients, de la formation, de la recherche et au bénéfice de notre pays.
Le Ministre de la Santé nous quitte avec un sentiment d’inachevé sur la retraite HU.
Plus que Jamais le SHU appelle à des négociations urgentes avec son successeur.
La prise en compte des émoluments hospitaliers dans le calcul de la retraite des HU titulaires, MCU-PH et PU-PH a été adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat. Cette mesure rentrera en vigueur en septembre 2024. La juste reconnaissance de cette fonction est une avancée, mais le choix de la mesure, par un cavalier législatif, n’est pas un progrès, tout au plus l 'amorce timide d’un rattrapage.
Le gouvernement a choisi de faire cotiser les hospitalo-universitaires titulaires de la fonction publique d’état à la caisse complémentaire des non-titulaires (IRCANTEC) avec un régime spécial
Le choix du gouvernement crée de fait :
À ce jour, faute de pouvoir retirer cette mesure, Le SHU en s’appuyant sur ses travaux et ceux du rapport de la Pr Catherine Uzan propose trois solutions à mettre en œuvre en urgence.
La fuite des hospitalo-universitaires, leur désengagement et le défaut d’attractivité des plus jeunes ne sont plus à démontrer. En choisissant une mesure inadaptée prétendant corriger un défaut historique, le gouvernement crée, notamment sur la retraite, un sentiment de frustration vis à vis d’une tâche indispensable mais inachevée pour redonner de l’attractivité.
Les mesures proposées par Le SHU devraient permettre de transformer cette ébauche de rattrapage en améliorant l’attractivité pour sécuriser les MCU-PH et PU-PH en poste et conforter dans leur choix ceux qui envisagent de s’y engager. En absence de négociations début 2024, le SHU appellera à un mouvement de grève nationale des examens nationaux de mai (ECOS) pour le choix des futurs internes dans les CHU.
Les Assises des HU des 14 et 15 décembre 2023 se terminant, nous vous invitons à prendre connaissance de notre communiqué.
Voici le communiqué de presse concernant l'enquête "Baromètre HU" réalisée par le Pr Sarah Alves avec le soutien du SHU.
Le taux de réponse est très bon avec plus de 80% de questionnaires complets exploitables. Au total, cela représente plus de 13% du corps des HU (médecine, odontologie et pharmacie).
Merci à tous ceux qui ont participé et qui ont diffusé ce questionnaire.
A l'heure où le passage à L'IRCANTEC va entraîner une perte de salaire sur les émoluments hospitaliers avec 5,21% de cotisation, il est à noter que le salaire vis-à-vis du travail fourni est justement le point le plus insatisfaisant.
Alors que le problème de la retraite des hospitalo-universitaires est un sujet majeur d’amélioration des carrières, L’INPH et le SHU saluent l’avancée présentée le 24/10/2023 par le ministre de la Santé et de la Prévention et la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Cette avancée importante qui va revaloriser le taux de remplacement de la retraite des HU est toutefois entachée d’une déception liée aux modalités adoptées par le gouvernement pour les mettre en place. La solution retenue par le gouvernement est en effet la cotisation des HU à l’IRCANTEC alors que le scénario le plus simple et logique était l’intégration des émoluments hospitaliers dans le système de retraite de l'État (SRE). De plus, le gouvernement a rejeté l’intégration des services auxiliaires dont les jeunes nommés ne peuvent plus bénéficier. La mise en place du scénario IRCANTEC devra être parfaitement équitable pour toutes les générations de HU et sans baisse de salaire pour emporter définitivement son approbation.
Cette première étape sur les retraites permet de faire sauter un verrou historique qui bloquait l’avancée des discussions. Les autres mesures tant attendues d'attractivités HU sont la grille hospitalière HU unique et revalorisée de trois échelons supplémentaires, l’alignement du temps de travail à 10 demi-journées HU hebdomadaire, la possibilité de temps additionnel le samedi matin, l'aide à la mobilité et la recherche pour l’entrée dans la carrière, la possibilité de temps partiel pour convenance personnelle et l’augmentation des postes HU offerts au recrutement.
L’INPH et le SHU, syndicats historiques les plus représentatifs des Hospitaliers et hospitalo-universitaires, attendent beaucoup des étapes à venir pour favoriser l’attractivité HU. Ils espèrent que l'initiation de la réforme des retraites HU sera le premier acte de la mise en place des autres mesures tant attendues.
20231017_INPH_communiqué de presse
En 2021, l’enquête Happy HU, adressée à la communauté des HU, a cherché à mesurer les conditions de travail et la prévalence des symptômes de mal-être au travail (burnout, stress au travail et idées suicidaires). Les répondants ont été nombreux (45% des PUPH et 55% des MCUPH) et les résultats ont montré que la santé psychologique des HU était préoccupante. Si de nombreuses instances représentatives, au niveau local et au niveau national, ne cessent de dénoncer cette situation, Happy HU a eu cette vertu d’étayer ces revendications par des données factuelles.
L’enquête a, en parallèle, révélé que le phénomène de départ volontaire des HU était réel. Bien que l’activité clinique et hospitalière soit perçue comme épanouissante, la majorité des répondants ont déjà envisager/envisageraient de démissionner (50%), d’aller dans le secteur privé (55%) ou de prendre une année sabbatique (65%). Ces résultats confirment les données récentes du CNG et les inquiétudes de l’Académie de Médecine. Ils mettent également en évidence un phénomène souvent rapporté dans les sciences de gestion : le mal-être au travail précède le fait de quitter, ou de vouloir quitter, son emploi.
De façon à comprendre ce phénomène plus en profondeur, Baromètre HU est lancé en collaboration avec le SHU. L’enquête, sous couvert d’anonymat et conduite par des chercheurs en gestion, cherche à mesurer l’intention de départ volontaire des HU, donc avant que le départ ne soit effectif, et ses principaux antécédents que sont la satisfaction et l’engagement au travail. Baromètre HU se veut être un baromètre biannuel. Il s’inscrit en complément de Happy HU, initié par le CNU médecine, en élargissant le champ aux HU pharmaciens et chirurgiens-dentistes.
Si vous êtes hospitalo-universitaire titulaire écrivez-nous pour obtenir le lien et participer à l'enquête : secretariat@le-shu.fr
La proposition d'intégration des émoluments hospitaliers dans le SRE (Service des Retraites de l'État) mentionnée dans le rapport UZAN puis proposée comme possibilité par les services de l'État est la seule acceptable. Elle sera acceptée et sera saluée par le SHU. La normalisation du taux de remplacement qui en résulterait serait une avancée qui bénéficierait à toutes les générations et réduirait le déséquilibre statutaire qui pénalise les HU et dissuade les jeunes de s'engager dans cette carrière essentielle aux besoins du pays.
Les HU titulaires ne peuvent pas cotiser à la caisse des agents non titulaires (IRCANTEC), ce serait un non-sens et un scandale. Le statut HU est indissociable, la retraite doit l'être aussi (enfin!). Ceci a été jugé plusieurs fois par le conseil d'État. Le SHU a d'ores et déjà déposé un recours au conseil d'État sur ce point. Il n'abandonnera les poursuites qu'en cas de prise en compte des émoluments hospitaliers dans le retraite SRE.
En cas d'attentisme ou de cotisation forcée à l'IRCANTEC, le SHU déposera un préavis qui couvrira notamment une grève nationale des ECOS: dernier examen universitaire avant que les internes prennent leur poste à l'Hôpital.
Le SHU saura saluer la réparation d'une injustice si, comme l'État l'a lui-même mis sur la table, la totalité de la retraite HU est intégrée au SRE comme c'est la logique même. Le SHU ne laissera pas une aberration institutionnelle venir renflouer une caisse de retraite des agents non titulaires par les agents titulaires et provoquer une baisse généralisée des revenus HU.