Les Hospitalo-universitaires se joignent massivement au mouvement du 14 novembre. Le #SHU appelle à la grève pour un véritable plan de sauvetage de l'hôpital public et une amélioration des statuts, de l'attractivité, de la retraite et des conditions d'exercice des HU dans le respect de l'unicité de leur mission indissociable d'enseignement, de recherche et de soins.
Le #SHU a fait connaître sa plate-forme de revendications (www.le-shu.fr). Il se réjouit que la conférence des doyens de santé le rejoigne en deux nombreux points. Il affirme toutefois avec force la nécessité d'un debut de carrière HU plus rapidement attractif, ce à quoi ne pourrait pas répondre la création d'un nouveau statut précaire de "professeur assistant", isolé au sein du monde universitaire.
Le #SHU défilera à Paris le 14 novembre avec l'intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) dont il est membre.
Novembre 2019
Appel à la mobilisation et à la grève
Nous appelions à un plan de sauvetage de l’hôpital public depuis déjà deux ans au sein de notre inter-syndicat, l’INPH. Nous avions fait connaître notre plateforme de revendications HU pour une modernisation des statuts, une amélioration de l’attractivité et une vigilance particulière sur la réforme des retraites annoncée. La menace grondait. Aucune négociation n’avait pourtant été réellement ouverte sur aucun de ces points, malgré des annonces restées purement de l’ordre de la communication.
Désespérément sourds à nos appels et à ceux de tout le corps social hospitalier, les pouvoirs publics ont donc décidé d’allumer la mèche. C’est l’annonce d’un taux de progression de l'Ondam hospitalier à 2,1% malgré la crise de ces derniers mois, alors que les soins de ville bénéficiaient d'une progression de 2,4 % qui a mis le feu aux poudres.
La grève est le dernier moyen d’action pour les hospitalo-universitaires. Après un rendez- vous de la dernière chance de l’INPH-CMH-SNAM-HP (liste d’union qui nous a placés dans l’équipe gagnante des élections professionnelles) avec la Ministre de la santé et des solidarités le 8 novembre dernier, l’absence de perspective au-delà de vagues promesses d’annonces dérisoires nous a conduit à prendre la décision : ce sera également la grève pour le SHU ! Fait inhabituel, même la conférence des Doyens y appelle.
Grève du 14 novembre 2019 : moyens d’actions
Plusieurs syndicats et inter-syndicats nationaux dont le SHU ont déposé un préavis de grève auprès de la Ministre de la santé et des solidarités. Pour mémoire, le Conseil d’Etat a considéré qu’à partir du moment où un préavis national a été déposé, il n’est pas nécessaire de déposer un préavis localement.
Le taux de grévistes sera un déterminant essentiel du niveau de moyens que les pouvoirs publics dégageront pour l’hôpital. Adhérents du SHU, vous êtes invités à vous engager dans cette dynamique et à favoriser la mobilisation de vos collègues, syndiqués ou non :
Agenda
Conseil d'administration du SHU le 15 novembre.
Conseil supérieur des professions médicales, odontologistes et pharmaceutiques le 19 novembre (Madame A Buzyn annoncée).
Conseil d’administration de l’INPH le 19 novembre.
Liberté a été donnée aux HU, depuis leur création, d’exercer avec autonomie et responsabilité la plénitude de leur mission hospitalo-universitaire dans toute sa diversité. Cette approche visionnaire a été une source du rayonnement d’un système de santé dont on a pu longtemps s’enorgueillir. De multiples évolutions ont pourtant insidieusement dénaturé cet esprit fondateur, aboutissant à une perte d’attractivité que peu auraient anticipé.
Le Syndicat des Hospitalo-Universitaires (le SHU) rappelle le caractère fondamental du maintien d'une mission unique des HU associant recherche, enseignement et soins et refuse que son élargissement à la gestion hospitalière soit de nature à la remettre en cause.
1 Améliorer le statut hospitalo-universitaire
• en alignant les émoluments hospitaliers des MCU-PH et des PU-PH sur la base d'une grille unique revalorisée, attractive vis-à-vis de l’exercice privé ;
• en autorisant un aménagement du temps de travail des HU de façon provisoire pour raisons personnelles, tout en maintenant l’indissociabilité de la mission HU.
• en revalorisant la prime d’exercice public exclusif à 2 000 € mensuels afin de tenir compte des fortes disparités de revenus avec l'exercice d'un secteur privé à l'hôpital, ce dernier devant être maintenu ;
• en autorisant l'utilisation de titre de professeur par les MCU-PH.
2 Améliorer la carrière hospitalo-universitaire
• en assurant une progression d’échelons plus rapide en début de carrière ;
• en revalorisant fortement la rémunération universitaire des MCU-PH et des PU-PH en constante érosion depuis 30 ans ;
• en intégrant automatiquement les MCU-PH hors classe titulaires d'une HDR dans le corps des PU-PH.
3 Améliorer les retraites
• en prenant en compte l'intégralité des primes dans le calcul de la retraite universitaire ;
• en créant un système de retraite complet sur l'ensemble desrémunérations hospitalières (émoluments, primes et gardes).
4 Améliorer l’attractivité hospitalo-universitaire
• en consacrant la prééminence statutaire de l’université sur l’hôpital
• en évitant la prolongation inutile sur des statuts précaires des candidats en mesure de passer les concours HU ;• en fluidifiant le passage de MCU-PH à PU-PH dès l’obtention de l’HDR
• en facilitant l'exercice des activités de recherche au sein d'équipes hospitalo-universitaires d’une dimension suffisante pour assurer l’ensemble de leur mission et favoriser la progression des plus jeunes
• en offrant de nouveaux modes d’exercice hospitaliers selon le principe du « CHU hors les murs», avec la participation obligatoire des doyens dans l'agrément de la valence hospitalière.
Communiqué urgences 3 septembre 2019
Crise des urgences, Crise de tout l’Hôpital public
La problématique des urgences a de tous temps été préoccupante pour l’hôpital public. Depuis près de 6 mois, chacun peut mesurer l’intensité de cette crise, même si les interprétations diffèrent quant à ses causes. Reste que passer en 10 ans de près de 10 à plus de 20 millions de passages par an montre que tous nos concitoyens sont touchés.
Le Snam-HP, la CMH et l’INPH, syndicats majoritaires, représentatifs de l’ensemble de la profession, dans toutes ses composantes et toutes ses disciplines, expriment avec force que les solutions doivent intégrer l’ensemble des équipes de l’hôpital et pas seulement telle ou telle corporation.
Cette crise est emblématique d’un échec du lien ville-hôpital, qui est à repenser de manière innovante et synergique. Mais n’oublions pas que c’est la qualité de tout le service hospitalier, coordonné, 24 h sur 24, offrant compétences cliniques, radiologiques, biologiques et de sur-spécialités, qui est le support de la confiance des Français.
Cette crise ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt des difficultés de l’hôpital public tout entier. A titre d’exemple, si le nombre de passages par an aux urgences augmente, le pourcentage d’hospitalisations via les urgences reste lui constant (moins du quart) ! De plus, près de la moitié des urgences vitales prises en charge par l’hôpital, ne passent pas par les urgences, comme les syndrômes coronariens aigus, les polytraumatismes ou les AVC, directement pris en charges au sein des réanimations-soins intensifs et plateaux techniques. Comment pourrait-on envisager ces questions de façon excessivement corporatiste ?
Par ailleurs, le Snam-HP, la CMH et l’INPH s’inquiètent fortement de l’absence de transparence dans l’élaboration des ordonnances en cours. Ils souhaitent instamment une concertation et une négociation réellement efficientes sur ces sujets intimement liés.
Le Snam-HP, la CMH et l’INPH demandent donc une audience sans délai à la Ministre de la Santé pour faire le point sur ces éléments préoccupants pour toute la communauté hospitalière dans son ensemble.
Pr Olivier Boyer (Président)
Pr Patrick Goudot (Vice-Président)
Pr Yves Amouriq (Secrétaire)
Pr Jean-Paul Feugeas (Secrétaire adjoint)
Pr Bertrand Diquet (Trésorier)
Dr Fabien Despas (Trésorier adjoint)
Dr Jérémie Martinet (Administrateur numérique)
Dr Anne-Laurence Le Faou (Administratrice)
Dr Lauren Veronese (Administratrice)
Dr Carole Goumy (Administratrice)
Dr Sylvie Brailly-Tabard (Administratrice)
Dr Philippe Rusch (Administrateur)
Dr Emilie Bessede (Administratrice)
Dr Guillaume Captier (Administrateur)
Dr Amandine Gagneux-Brunon (Administratrice)
L’union fait la force.
Les élections professionnelles ont eu lieu. Les résultats sont là.
Première force syndicale hospitalo-universitaire, le SHU porte la voix des HU au sein de l’INPH (intersyndicat national des praticiens hospitaliers). Nos listes d’union INPH avec Convergences (CMH et SNAM-HP) ont emporté la victoire.
Pour le Conseil Supérieur des Professions Médicales, Odontologistes et Pharmaceutiques, notre liste d’union remporte le plus grand nombre de sièges avec notamment 4 sur 5 sièges dans le collège HU. Le Président du SHU, Olivier BOYER, est élu.
Pour la Commission Statutaire Nationale, les listes HU soutenues par la CMH, l’INPH (dont le SHU) et le SNAM-PH totalisent 34 élus sur 42 potentiels. Retrouvez la liste des élus sur https://www.cng.sante.fr/actualites/elections-professionnelles-2019-resultats.
Nous remercions les adhérents du SHU qui se sont activement mobilisés. Les élections attestent, s’il en était besoin, de notre forte représentativité. Les dossiers en cours sont cruciaux. L’hôpital public va mal. Les pressions, surtout hospitalières, sur l’exercice libre et responsable de la mission unique hospitalo-universitaire dans la richesse de ses différents aspects sont fortes. Les jeunes hésitent à s’engager dans une carrière HU. Ces élections ne sont pas une fin mais un moyen ! Nous saurons faire entendre notre voix.
Le Conseil d’Administration vous souhaite un bel été.
Vous pouvez retrouver le résultat des élections professionnelles 2019 à l'adresse suivante: https://www.cng.sante.fr/actualites/elections-professionnelles-2019-resultats.
Devant la perte d'attractivité des carrières liée, en partie, à l'érosion continue du pouvoir d'achat des HU par rapport à d'autres modes d'exercice, nous réclamons de façon continue des négociations sur les salaires. Un premier pas a été (enfin!) franchi avec la publication au JO du résultat des négociations anciennes de 2016-2017, portant sur la création à compter du 1er septembre 2017 (mesures d'application rétroactive):
-d'un échelon exceptionnel au sommet du troisième grade (hors classe) des MCU-PH accessible après trois ans dans le 6e échelon,
-d'un 7e échelon au sommet de la deuxième classe des PU-PH.
Il s'agit d'une modeste avancée qui ne touchera qu'une partie d'entre nous. Nous continuons à affirmer le nécessité d'une revalorisation globale de 30 % des rémunérations, d'une fusion des échelles hospitalières des MCU-PH et PU-PH, d'une facilitation de la promotion des MCU-PH titulaires HDR, d'une revalorisation de la prime d'exercice public exclusif par le création d'un troisième échelon de 2000€. Vous retrouverez ces éléments de notre profession de foi, sous la bannière INPH-CMH-SNAMHP pour les élections professionnelles.
Les questions salariales ne résument pas tout. Elles sont néanmoins une composante essentielle de l'attractivité. Par leur mission unique indissociable enseignement-recherche-soins, les HU portent la fécondité du système public de santé au service de tous. Ils-elles doivent être rémunéré-e à la hauteur de leur contribution sociétale, en tenant compte du différentiel avec d'autres modes d'exercice.
Vous allez recevoir les informations pour le vote électronique. N'oubliez pas de voter pour les listes INPH-CMH-SNAMHP où œuvrent nos candidats !
Le site du Syndicat des Hospitalo-Universitaires (Le-SHU) fait peau neuve. Il est en construction et devrait s'améliorer dans les mois à venir