Le groupe de travail « attractivité des carrières HU » a été réuni ce matin pour la communication des arbitrages interministériels. Le SHU s’est élevé vigoureusement contre l’insuffisance des mesures proposées.
Sur le retraite, fin de non recevoir: les tutelles refusent la création d’une retraite sur la partie hospitalière des revenus HU avant une réforme générale des retraites. Une augmentation du plafond de l’abattement de 9 à 12% est proposée mais il s’agit là d’une mesure très couteuse pour les HU et qui ne saurait remplacer une retraite pleine et entière.
Sur les émoluments hospitaliers, la revalorisation de l’échelle est timide. Nous avions proposé une échelle H revalorisée unique pour les PU-PH et les MCU-PH afin d‘améliorer significativement le début de carrière des MCU-PH: cette proposition n’a pas été retenue. En fin de carrière, le dernier échelon serait revalorisé mais dans une proposition sans commune mesure avec les trois derniers échelons supplémentaires obtenus par les PH, créant un grave manque d’équité et une perte d’attractivité là où la réforme était censée l’améliorer.
Sur l’échelle indiciaire universitaire: rien. Une prime de 700€ bruts annuels, progressivement augmentée jusqu’à 2027 serait créée en 2022 pour compenser l’absence de prime PRES que perçoivent les enseignant-chercheurs mono-appartenants. Il s’agit donc d’une modeste mesure d’équité et non d’attractivité. Son montant n’est pas de nature à compenser l’érosion des revenus qui n’a cessé de s'aggraver depuis 30 ans.
Au total, après l’espoir et l’ambition, nous sommes face à des mesures très insuffisantes au regard des enjeux.
Le SHU a donc décidé, après avoir consulté son Conseil d’Administration qui a rendu un avis unanime, de quitter le groupe de travail afin de ne pas cautionner cette politique. Le président du SHU l’a fait savoir en séance après avoir détaillé les motifs d’exaspération des HU et les graves inquiétudes qui pèsent sur l’avenir si la trajectoire n’est pas corrigée. Les autres syndicats présents ont également quitté la table. Un communiqué commun à été diffusé ici.
L’ensemble des conférences se sont également élevées vigoureusement contre l’insuffisance des mesures.
En cette heure grave par l’avenir de la médecine, de la pharmacie et de l’odontologie françaises, le SHU et l’INPH poursuivront leur combat au service de la santé, de la formation et de la recherche. L’heure est à la mobilisation.