Le syndicat des hospitalo-universitaires, le SHU, seul syndicat 100% hospitalo-universitaires rassemblant les disciplines médicale, odontologique et pharmaceutique, appelle à une journée de grève et d’action nationale le mardi 4 juillet 2023 aux côtés de l’INPH, intersyndical national des praticiens d’exercice hospitalier et hospitalo-universitaire dont le SHU fait partie.
Depuis le 12 mai 2023, la rupture des négociations en cours concernant l’attractivité de la carrière des praticiens hospitaliers et des hospitalo-universitaires n’est pas un bon présage pour l’avenir de ces professions.
Alors qu’un nouveau rapport remis récemment au ministre de la Santé et de la Prévention (rapport Uzan) fait état de la préoccupation majeure de la faible retraite des hospitalo-universitaires, aggravée par le prolongement de 2 ans de l’âge légal, dans un contexte de perte d’attractivité inédite pour la carrière hospitalo-universitaire. Malgré cette situation particulièrement préoccupante pour l’avenir du système de santé français, aucune négociation n’est à ce jour prévue.
Le SHU fait part de son extrême inquiétude face à l’augmentation récente des démissions, des mises en disponibilité et des absences de prolongation de carrière tout autant que du recul inédit d’engagement vers les carrières hospitalo-universitaires des jeunes générations, qui se traduit par une vacance des postes HU non titulaires (CCU-AH et AHU).
L’inquiétude est exacerbée par la dégradation du fonctionnement de l’hôpital public, y compris dans les centres hospitaliers universitaires qui sont les lieux historiques de formation des nouvelles générations des professionnels de santé. L’inquiétude du SHU est d’autant plus grande que depuis près d’un quart de siècle, il n’y a aucune augmentation des postes hospitalo-universitaires pour former les étudiants et internes professionnels de santé de demain, dont le nombre, a lui, plus que doublé durant les 25 dernières années. Comment les médecins, pharmaciens et dentistes seront-ils formés dans les années qui viennent et par qui ?
C’est pourquoi le SHU demande la mise en œuvre immédiate de négociations avec notamment, la fixation d’une dotation budgétaire et l’engagement des ministères concernés sur un calendrier de négociations pour la mise en place effective de la retraite des hospitalo-universitaires et la restauration de l’attractivité des carrières avec en particulier :