Le rapport du CNG concernant les hospitalo-universitaires montre une hausse de 3% depuis 2016, portant le nombre à 6680 personnels HU titulaires en médecine, pharmacie et odontologie.
Cette hausse masque difficilement le malaise des hospitalo-universitaires à exercer leur mission et le déficit chronique d'encadrement pour la formation et la recherche dans les établissements de santé.
Le malaise s’exprime par une hausse considérable de mise en disponibilité (133,7%) et une cessation d’activité pour départ à la retraite plus précoce. L’activité au-delà de l’âge légal de départ à la retraite a reculé de 68,6% sur la période. L’application de la réforme des retraites avec la cotisation à l’IRCANTEC et la baisse de salaires ne va pas améliorer ce malaise.
Le déficit chronique dure depuis près de 30 ans puisqu'en 1996 on comptabilisait au total 7811 hospitalo-universitaires en médecine, pharmacie et odontologie (DGRH A1 -GESUP, évolution des HU de 1996 à 2016) soit une baisse totale de 14,5% ! Parallèlement, le nombre d'étudiants et d'internes à former en médecine a pratiquement triplé avec une baisse de 2,3% des HU en médecine. Le nombre de CHU a augmenté, de nouvelles disciplines ont été créées et des postes ont été transformés pour la médecine générale. L’encadrement a donc considérablement diminué et risque de se poursuivre en cas d’augmentation du nombre d’étudiants à former.
Pour retrouver une attractivité pour les carrières HU et assurer une formation de qualité à la hauteur des enjeux à venir il est urgent pour le futur gouvernement d’ouvrir des négociations et de réarmer massivement le corps des HU.