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Les propositions sur l'attractivité des carrières ont suscité la semaine dernière un tollé du SHU (cf  notre communiqué) et des autres syndicats  participants au groupe de travail.

A leur tour, les conférences des présidents de CME, des doyens, des présidents d'université et le CNU ont exprimé leur inquiétude et leur profond désaccord dans un courrier adressé vendredi au premier ministre. Même la conférence des DG de CHU est sortie de sa réserve pour se joindre à l'appel.
Le SHU reste plus que jamais mobilisé dans le premier cercle des discussions. Les conclusions sont attendue fin mars - début avril.

Après une phase constructive où les questions sensibles n’avaient pas encore été abordées, les propositions ministérielles viennent subitement de prendre un tour alarmant alors que la question des rémunérations et de la retraite étaient enfin inscrites à l’ordre du jour. Où est passée l’ambition d’améliorer l’attractivité des carrières HU à ce moment-clé de leur histoire? 
A part quelques mesures de bon sens qui auraient dû être réglées depuis bien longtemps, aucune amélioration salariale n’est proposée sur les grilles universitaires par le MESRI. Une telle insignifiance, un tel manque d'ambition laissent pantois.
Quant à lui, le MSS ne propose qu'un système très insuffisant de revalorisation dont l’inutile complexité ne vise qu’à laisser les HU en milieu de carrière sans amélioration aucune, procédé qui n’est pas sans rappeler celui qui a récemment conduit nos collègues PH à un mot d’ordre de grève. 
La retraite? Rien du tout. Alors que le groupe de travail a été réuni notamment dans ce but, toute avancée est renvoyée à une éventuelle réforme générale des retraites dont plus personne ne débat pourtant désormais. L’augmentation du plafond de l’abondement, mesure utile pour pallier temporairement la carence actuelle de notre système de retraites, ne peut se concevoir que sur la base d’un rattrapage très significatif des émoluments … afin de pouvoir financer cet effort supplémentaire qui reposera principalement sur les HU. 
C’est donc dans ce contexte que nous nous sommes vigoureusement élevés contre l’inanité de ce que l’on espérait pouvoir appeler des propositions. Rarement unanimité ne fut d’ailleurs telle que l’ensemble des parties prenantes ne se soit offusqué, désolé, indigné, désespéré de cette incompréhensible tournant.
Arrêtons de tergiverser: c’est une forte revalorisation de chaque échelon sur la base d’une grille H unique pour les MCU-PH et les PU-PH qu’il faut entreprendre, grille augmentée de trois échelons supplémentaires. Ainsi, l’ensemble des HU, quel que soit son corps, quelle que soit son ancienneté seront bénéficiaires de cette juste mesure. Une retraite pour toutes et tous, assise sur l’intégralité des revenus H et U, ne peut par ailleurs être raisonnablement reportée aux calendes grecques. 
Plus que jamais, nous sommes mobilisés pour que des avancées significatives viennent mettre un terme à l’érosion désastreuse de l’attractivité des carrières HU. C’est l’ensemble des corps HU à travers leur représentation syndicale jusqu’à l’ensemble des conférences qui entendent ne pas en rester là et aboutir à des propositions dignes de l’enjeu.

Le post-Ségur a été diversement perçu (le mot est faible) par les professionnels de santé car certains thèmes n'ont pas été abordés ou de façon très insuffisante. Les HU le savent bien puisque les négociations spécifiques les concernant sont en cours et ne devraient aboutir qu'en avril.

Outre les mesures destinées à revaloriser les carrieres (IEPE, grilles salariales des PH), une demande forte du SHU et des représentants des PH portait sur l'attractivité de l’hôpital public et la remédicalisation de la gouvernance. Le SHU regrette la timidité des mesures envisagées à l'heure actuelle. Même le Pr. Olivier Claris (président de la CME des Hospices civils de Lyon), auteur en 2020 du rapport sur la gouvernance et la simplification hospitalière, s'en inquiète. Auditionné par la commission des affaires sociales du Sénat à propos de la proposition de loi portée par Mme Stéphanie Rist visant à améliorer le système de santé, il constate que ce texte n'aborde pas au fond la médicalisation de la gouvernance, objet des revendications pré-Ségur, hormis un rappel du "rôle fondamental" du service et du chef de service dans l'organisation hospitalière. 

Les rôles respectifs des directeurs et présidents de CME restent á définir et nous demandons que ces derniers aient un rôle décisionnaire dans la nomination des chefs de service. Sans aller jusqu'au principe de l'avis conforme, nous pensons qu'ils devraient également donner leur visa aux documents financiers majeurs (plans d'investissement, plans de financement...) avant transmission à l'ARS, pour que le corps médical soit au minimum informé de la situation. 

Le SHU et l'INPH dont nous sommes membre sont également attachés à la construction des groupements hospitaliers de territoire (GHT) avec une coopération entre usagers, ville, établissements de santé publics et privés, facultés de médecine et élus locaux. 

Enfin, la réduction du nombre de lits ces dernières années pénalise toujours les établissements publics, particulièrement en période de crise, avec des déprogrammations favorisant à terme l'orientation des patients en dehors du secteur public.

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